[i5₇i] DE LA VILLE DE PARIS. 317

CCCCVII [XCIV]. — [Mandement aux Quarteniers d'apporter les rôles de cotisations.]

6 avril 1571. (À, fol. 67 r°; B, fol. 74 r°.)

#e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.

"Sire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville, apportez ou envoyez au Bureau d'icelle Ville, dedans demain, les deux roolles quc vous avez faictz faire pour les cottizations et departement de la somme de

trois cens mil livres tournois accordée au Roy. Sy n'y faictes faulte.

"Faict au Bureau, le sixiesme jour d'Apvril mil v^c soixante unze, n

Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont esté expédiez aux aultres Quarteniers de lad. Ville, chacun pour son regard'¹'.

CCCCVIII [XCV]. — [Raux des maisons du Petit Pont.]

6 avril 1571. (A, fol. 67 r°.)

De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.

«On faict asscavoir que les neuf maisons appartenans à lad. Ville, sizes au Petit Pont'²', sont à bailler sabmedy prochain, lieure de trois heures

après disner, à l'Hostel de ladicte Ville, au plus offrant et dernier encherisseur, pour neuf années ensuyvantes. Et y seront toutes personnes receues à y mectre et enchérir.

"Faict au Bureau de laVillc, le vi^mcAvril 1671-³-. -.

«sera levée et taxée sur tous les habitans, selon et en la mesme forme et maniere cy dessus déclarées, sçavoir est, appellez quattre conseillers en nostre court de Parlement, quatre maistres en nostre Chambre des Comptes, et quattre en nostre Court des Aydes; ausquelles Courtz et Chambre des Comptes nous mandons et ordonnons depulter et commettre led. nombre de quattre d'entre eulx, et iceulx dispenser, comme nous les dispensons par cesd, presentes, du service qu'ilz nous doibvent en leurs dictes charges, pendant qu'ilz vacqueront à ce que dessus, sans que pour leurdicte absence, leur puisse eslre aucune chose diminuée de leurs gaiges, espices et droictz, que nous voullons leur estre payez, comme s'ilz estoient presens en nosdicles Courtz et Chambre, pour avec vous, deux Conseillers de nostre dicte Ville, deux bourgeois notables et deux marchans, ou sept en nombre pour le moings, appellez, comme dict est, les Quarteniers, cinquanteniers, dixiniers et deux bourgeois de lad. dixaine des plus apparans, esleuz par douze de lad. dixaine, — lesquelz deux bourgeois de chacune dixaine assisteront pour leur dixaine seullement, — procedder à la cottizalion et taxe de tous lesd, bourgeois, cytoiens, manans et habitans de nostredicte ville ot faulxbourgs de Paris, sans nul excepter, soient previllegiez ou non previllegiez, exemptz ou non exemptz, exceptez toutesfois les gens d'église, qui ne seront compris, sinon pour regard des biens patri-moniaulx et acquestz qu'ilz ont en lad. Ville et faulxbourgs, Prevosté et Viconte de Paris, pour lesquelz ilz seront taxez, modérément,

d'aultant qu'ilz nous secourent d'ailleurs de bien grande et notable somme.....Et quant aux seigneurs de nostre Conseil et autres

de nostre Courtet suitte, nous entendons aussy qu'ilz y soient compris, mais modérément, pour le regard des biens qu'ilz peuvent avoir en lad. Ville, faulxbourgs, Prevosté et Viconte de Paris seullement, prenant le pied de leur taxe à raison de ce qu'ilz paient pour les fortiffications, que vous pourez doubler, tripler, quadrupler ct augmenter jusques à huict années et non plus, actendu les grandz fraiz et despences ordinaires qu'ilz font à nostredicte suitte. Faisant lesquelles taxes, ne voullons et n'entendons que les cinquanteniers et dixiniers aient aucune voix délibérative, mais lesd, depputtez avec vous et le Quartenier seullement. Et les rôles desd, taxes, qui seront faictz par lesd, depputtez, avons vallidez et auctorisez, vallidons et auctorisons, tout ainsy que s'ilz avoient estez faictz cn nostre presence et en nostre Conseil privé. Voullons les sommes à quoy monteront lesd, taxes estre levées par les quartiers et dixaines, ainsy et en la forme que l'on a accoustumé de faire, et que chacun y soit contrainct par saisye de meubles et immeubles, garnizons aux maisons ou

autre forme que adviserez avec lesd, depputtez, pour plus promptement assembler iceulx deniers.....- (Archives nat., KK 1012,

fol. 339 v°.)

--' Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.

'*' Les baux originaux de ces neuf maisons subsistent. Les huit premiers portent la date du 2 3 novembre 1571, et le neuvième celle du 27 mars 1572 seulement. La durée du bail est pour toutes de neuf années, et le prix uniforme du loyer annuel est de 90 livres par maison. Voici les noms des marchands hourgeois de Paris que la Ville prit pour locataires : la première maison, contre le Petit Châtelet, fut baillée à Pierre Plantchou; la deuxième, à Etienne Le Velu ; la troisième, à Pierre Nedde; la quatrième, à Jean Hirbecq ; la cinquième, à Jean Dumont; la sixième, à Claude Prévost; la septième, à Oudin Galopin; la huitième, à Arnould Vimont; et la neuvième, à Charles Oger. Tous s'engagent en outre à ne prendre aucun locataire, à n se gouverner honnestement et catholicquementn , à payer les menues réparations nécessaires, à ne point travailler au gros marteau ni fendre du bois, dans la crainte d'ébranler les arches du pont. Les cas de nullité de l'acte prévus sont Ie besoin qu'aurait de ces maisons le Bureau de la Ville, àpour faict de guerre rt et le non-payement par ses locataires. (Archives nat., H 2005³.)

^(J) Cette affiche n'a pas été transcrite dans B.